Les bâtiments
Le cloître
Au cœur de l'abbaye, on peut voir les arrachements des arcatures du XVe siècle, de style gothique flamboyant. Le cloître était fermé au Nord par l'aile de la bibliothèque, à l'Est par la salle du chapitre, au Sud par l'aile d'habitation des moines et à l'Ouest par l'hôtellerie. Au milieu du cloître, un puits permet d'accéder à une vaste citerne alimentée par les eaux pluviales.
Aujourd'hui, les jardins évoquent des cloîtres de buis, pour l'un, d'ifs et de haies de hêtres pour un autre.
L'abbatiale
Après les troubles de la Guerre de cent ans, la communauté de Molesme avait dû célébrer le culte dans la chapelle de l'Infirmerie, trop petite au regard de l'affluence des pèlerins. Mais surtout, il manquait une église capable de rivaliser avec l'harmonie des bâtiments du monastère, la tour abbatiale venant d'âtre achevée et le cloître refait en partie.
L'abbé Antoine de Vienne prit l'initiative de cette construction. Le 24 septembre 1534, la première pierre de la nouvelle abbatiale fut posée contre le tombeau de saint Robert qui était alors au milieu de la nef de l'ancienne église. A la mort d(Antoine de Vienne, en 1552, la nef de l'église n'était pas terminée : deux travées seulement au lieu des sept prévues étaient élevées. L'église conservera ces dimensions jusqu'au début du XVIIIe siècle, époque où elle fut prolongée de 2 travées.
A chaque angle de l'église s'élevait une tourelle et la croisée supportait un clocher surmonté d'une croix. Sur les six tours se dressaient des statues colossales : l'ange Gabriel saluant la Vierge, patronne de l'abbaye, saint Robert et saint Jean-Baptiste, patrons de l'église, saint Benoît patron de l'ordre et un autre saint non identifié. Ces statues étaient de plomb couvert de feuilles d'or, illuminant le toit d'ardoises grises de l'église. Détruites par les huguenots, ces statues furent remplacées par des fleurs de lys en plomb.
De cette église, que certains ont pu comparer à Sainte-Sophie de Constantinople, ne subsistent que quelques pierres, mais surtout les grandes orgues, récemment restaurées, et les stalles transférés en l'église de Ricey-Bas lors de la Révolution
L'hôtellerie
L’hôtellerie (aile Ouest du cloître) dont la reconstruction avait été commencée par l'architecte Ange Brun, originaire d'Avignon, a été achevée en 1730 par l’architecte Desrochers. Le corps de logis, d'une grande simplicité toute élégante a quatre niveaux de voûtes superposées : en haut, les chambres des hôtes, en dessous dans un entresol voûté l’appartement du procureur et le chartrier. Au-dessous, de plain pied avec le cloître les appartements des officiers du monastère et enfin donnant sur la cour d’entrée différents caveaux, fruitier, boulangerie.
La façade côté cloître est un exemple particulièrement intéressant d'archéologie du bâti, témoignant des différentes campagnes de construction de l'édifice.
L'aile d'Aviler
L'aile Sud de l'abbaye a été construite par l'architecte Claude-Louis d'Aviler entre 1754 et 1758. Elle est caractéristique de l'architecture classique avec ses grandes baies en plein cintre, ses pilastres et ses riches décors sculptés et, à l'intérieur, par ses voûtes spectaculaires.
Sculptures
Cliché : Dominique Robert
Le réfectoire
Les cuisines
Le vestibule
La salle à manger du prieur
Le salon du prieur
Le passage de l'abbé
Les caves
Les caves s'étendent sur toute la surface de l'abbaye. Elles furent construites à plusieurs époques, XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles
Sous la partie droite de l'aile Sud, les caves du XVIème siècle possèdent d'élégantes voûtes dont les arcs doubleaux sont supportées par des piles octogonales. Lors de la reconstruction du bâtiment au XVIIIème siècle, elles furent renforcées par des piles carrées supplémentaires.
Cliché : Dominique Robert
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